En grève... du mariage

C'est un cris de colère lancé par un anonyme sur internet : « Je dois avoir un travail, être propriétaire d'un appartement, lui acheter trois alliances, un frigidaire, un écran plat... et quoi encore ? ». Cet Egyptien n'est pas le seul à protester contre les coûts colossaux qu'engendre désormais un mariage en Egypte. Mohamed Hassan, un jeune ingénieur de 25 ans, et ses amis, ont carrément décidé lancé une « grève du mariage » durant tout le mois de mars en Egypte.  « A chaque fois c'est la même chose, les belles familles demandent à ce que l'on soit riche avant même que l'on démarre dans la vie active », constate celui qui anime un groupe facebook intitulé «Egyptiennes, restez vieilles filles ». Les Egyptiennes seraient-elles devenues soudainement matérialistes ? Pas exactement.

Si les normes pour le mariage sont devenues si restrictives, c'est, paradoxalement, en raison du risque de séparation. Un divorce aurait lieu en Egypte chaque six minutes. Or, ce sont bien souvent les femmes qui se retrouvent sans un sou. Elles et leur famille préfèrent donc désormais assurer leurs arrières en poussant le prétendant à investir dans des biens qui, comme le veut la loi en Egypte, lui reviendront une fois le divorce prononcé.

Tous ces savants calculs ne laissent plus guère de place au sentiment amoureux qui arrive lui souvent en dernière positions des priorités...